Lors de l’achat d’une propriété, les coûts associés au notaire, également désignés sous l’expression « droits d’enregistrement », constituent souvent une part importante des dépenses.
Ces coûts, généralement considérés comme inévitables, peuvent cependant être sujet à des négociations ou à des ajustements.
Sommaire
Qu’est-ce que les frais de notaire en immobilier ?
Dans toute transaction immobilière, que ce soit un achat ou une vente, l’intervention d’un notaire est indispensable.
Ce juriste est chargé de formaliser l’accord entre les parties et de vérifier sa conformité légale. Il reçoit en contrepartie des honoraires, couramment nommés « frais de notaire ».
Les frais de notaire se divisent en trois catégories principales :
- Les droits de mutation : il s’agit des taxes perçues par le notaire pour le compte de l’État et des autorités locales lors d’une transaction immobilière. Ces droits constituent l’essentiel des frais.
Ces droits incluent :
- Les droits d’enregistrement, qui forment la plus grande partie des droits de mutation. En France, le taux habituel est de 5,80665 % du prix de vente, bien que ce pourcentage puisse varier légèrement dans certains départements qui choisissent de ne pas augmenter ces droits.
- La taxe de publicité foncière, collectée lors de l’enregistrement de la vente dans les registres fonciers.
- Les frais d’assiette et de recouvrement, qui sont des coûts mineurs liés à la gestion des taxes par les autorités fiscales.
- Les émoluments : ce sont les rémunérations directes du notaire. Ils sont régulés par un barème national établi par le décret du 1er août 2016, et varient selon la valeur du bien immobilier. Ce barème est structuré en tranches et les pourcentages appliqués sont dégressifs en fonction du prix de vente.
Les émoluments se répartissent en deux types :
- Émoluments proportionnels : basés sur un pourcentage du prix de vente, ils couvrent la rédaction de l’acte de vente et les démarches administratives associées.
- Émoluments fixes : pour des services spécifiques comme la consultation ou la rédaction de documents standards.
- Les débours : ce sont les dépenses avancées par le notaire au nom de l’acheteur, comme les frais d’inscription hypothécaire ou les frais de cadastre. Ils concernent diverses démarches administratives nécessaires à la transaction.
En plus des frais de cadastre pour vérifier la situation juridique du bien, et des frais d’état hypothécaire pour assurer l’absence de charges ou d’hypothèques, les débours comprennent :
- Les frais pour copie d’acte : nécessaires pour la reproduction des documents essentiels.
- Les frais liés à différentes formalités, tels que les demandes de certificats d’urbanisme ou autres attestations requises.
Les droits de mutation et les débours sont des coûts fixes, tandis que les émoluments sont régulés et proportionnels au prix de vente de la propriété.
La réglementation des frais de notaire assure la transparence et la prévisibilité des coûts pour les clients. Depuis la loi Macron de 2015, les notaires doivent fournir un devis détaillé avant la conclusion de la vente, détaillant tous les frais prévus.
Négocier les frais de notaire
Comme vous l’avez compris, pour réduire les frais de notaire, il est essentiel de se concentrer sur les émoluments, qui sont les seuls négociables.
Depuis le 1er mai 2016, avec la loi Macron, le notaire peut offrir une remise sur ses honoraires.
Cette remise est limitée à 10% et s’applique uniquement sur la portion des émoluments excédant 150 000 euros.
Si le prix de vente de votre bien est inférieur à ce montant, vous ne pourrez pas bénéficier de cette remise.
Cependant, même si cette situation ne vous concerne pas, il reste judicieux de discuter avec votre notaire, certains étant disposés à offrir un rabais, surtout si vous entretenez une relation de longue date avec eux.
Optimiser les frais de notaire
Outre la négociation des émoluments, il existe d’autres méthodes pour réduire les frais de notaire. Voici quelques options à considérer.
Choisir un logement ancien
Les frais de notaire sont généralement plus élevés pour les logements neufs que pour les logements anciens.
Dans le cas d’un achat sur plan, le notaire doit rédiger un acte de vente spécifique, ce qui entraîne des coûts additionnels. De plus, les droits de mutation sont plus élevés pour les logements neufs.
Si vous hésitez entre acquérir un logement neuf ou ancien, il pourrait être bénéfique de considérer le montant des frais de notaire dans votre décision.
Déduire la valeur des meubles
Une autre astuce pour diminuer les frais de notaire est de soustraire le coût des meubles du prix de vente du logement.
Les émoluments du notaire sont calculés sur la base du prix de vente de la propriété. Si vous retranchez le prix des meubles, les émoluments seront réduits en conséquence.
Cependant, cette déduction doit être justifiée et réaliste. Il ne s’agit pas de prétendre que la moitié du prix de vente correspond à des meubles.
En tant qu’officier public, le notaire a le devoir de vérifier et peut refuser une telle déduction s’il la considère excessive.
Utiliser une agence immobilière en ligne
Recourir à une agence immobilière en ligne peut aussi vous aider à réduire les frais de notaire.
Ces agences offrent souvent des tarifs plus avantageux que les agences traditionnelles tout en fournissant un service de qualité comparable.
L’influence du prêt immobilier sur les frais de notaire
Lorsque vous souscrivez un prêt immobilier pour financer votre acquisition, cela peut influencer le montant des frais de notaire.
En effet, lors de l’obtention d’un prêt, il faut considérer les frais de garantie. Ces derniers se rapportent à la rémunération de l’entité garantissant votre prêt en cas de non-paiement.
Il existe deux garanties principales : l’hypothèque et la caution. L’hypothèque est une sécurité réelle qui entraîne des frais d’hypothèque, inclus dans les frais de notaire.
Ces frais sont calculés en fonction du montant du prêt et peuvent s’avérer significatifs. Par contre, la caution est une garantie personnelle qui n’engendre pas de frais de notaire.
Donc, pour réduire les frais de notaire, il pourrait être judicieux de privilégier la caution plutôt que l’hypothèque lors de la souscription de votre prêt immobilier.
Articles similaires
- Tout sur le séquestre immobilier : Ce que vous devez absolument savoir !
- Guide essentiel: Tout savoir avant d’acheter une maison!
- Découvrez le véritable coût d’un prêt relais – Ne payez pas trop cher!
- Guenno Immobilier Rennes : zoom sur les services disponibles
- Organisez une Tombola Réussie pour Vendre Votre Maison: Nos Meilleurs Conseils!